Borelióza: Hodnoty v krvi

La maladie de Lyme est une infection qui déroute souvent autant les patients que les médecins. Beaucoup s’attendent à ce que les analyses de sang confirment ou excluent clairement la présence de l’infection – la réalité est beaucoup plus complexe. Quels sont les tests sanguins disponibles pour la maladie de Lyme et comment les interpréter correctement ? Pourquoi les résultats ne correspondent-ils parfois pas aux symptômes ? Nous apportons des réponses détaillées à ces questions dans le texte qui suit.

Si vous cherchez directement des recommandations pratiques pour le dépistage de la maladie de Lyme (quel test, quand et comment procéder), vous les trouverez à la fin de l’article .

1. Quels tests pour la maladie de Lyme et que détectent-ils exactement ?
2. Comment interpréter les analyses sanguines de la maladie de Lyme ?
▸ ELISA
▸ Western Blot
▸ EliSpot
3. Quand faire un test de la maladie de Lyme ?
4. Qui réalise ces tests ?
5. Tests sur les co-infections
6. Nos recommandations pour le dépistage de la maladie de Lyme

Quels tests pour la maladie de Lyme et que détectent-ils exactement ?

1. Tests basés sur les anticorps :

Les tests de base les plus utilisés en cas de suspicion de maladie de Lyme sont ELISA et Western Blot. Il est important de savoir qu’aucun de ces tests ne détecte directement la présence de la bactérie Borrelia dans le sang : ils révèlent uniquement la présence d’anticorps produits par le système immunitaire contre cette bactérie.

ELISA

C’est un test rapide qui indique si le sang contient des anticorps de type IgM (typiques d’une phase précoce de l’infection, mais fréquents aussi dans les formes chroniques) ou IgG (plutôt présents dans les phases tardives ou après une infection passée) contre la bactérie Borrelia. Les résultats sont faciles à interpréter (IgM et IgG positifs ou négatifs), mais ce test manque de fiabilité car il donne fréquemment des faux positifs et des faux négatifs.

Versions plus modernes du test ELISA :
  • CLIA : une alternative plus moderne et plus sensible que l’ELISA.
  • Tickplex : basé sur le même principe que l’ELISA, il permet de détecter les formes persistantes de Borrelia, capables de survivre longtemps dans l’organisme malgré un traitement.

WESTERN BLOT

C’est un test plus précis, qui recherche les anticorps IgM et IgG produits contre des parties spécifiques de la bactérie Borrelia. Le système immunitaire ne fabrique pas un seul anticorps universel contre l’ensemble de la bactérie, mais des anticorps spécifiques dirigés contre différentes structures, par exemple contre le flagelle ou contre l’enveloppe externe. L’interprétation est plus complexe que pour l’ELISA, mais la précision est meilleure.

Versions plus modernes du Western Blot :
  • ImmunoBlot (LineBlot) : une alternative plus moderne et plus fiable, qui remplace déjà le Western Blot dans de nombreux pays.
  • SeraSpot® : une version plus précise et standardisée du Western Blot.

2. Tests basés sur les cellules T (LTT) :

ELISPOT

C’est un test moderne qui détecte si et combien de cellules T du patient produisent le cytokine interféron-gamma (IFN-γ) au contact de Borrelia, sa présence indiquant leur activité contre la bactérie Borrelia. Contrairement aux anticorps, qui apparaissent généralement 4 à 6 semaines après l’infection, les cellules T réagissent plus tôt – déjà environ 2 semaines après(1). Dans les phases chroniques, le niveau d’anticorps peut diminuer fortement ou disparaître complètement, tandis que la réponse des cellules T persiste souvent et reste détectable (2).

Variante plus moderne du test EliSpot :
  • iSpot : En plus de l’IFN-γ, on mesure de plus en plus souvent l’interleukine-2 (IL-2). Alors que l’IFN-γ est un marqueur d’une phase précoce ou active de l’infection, l’IL-2 est liée à la fonction mémoire du système immunitaire et indique une convalescence ou une infection passée. Les valeurs d’IL-2 font parfois partie intégrante du test EliSpot, mais cette méthode peut également être référencée sous le nom d’iSpot. Un test analysant à la fois l’IFN-γ et l’IL-2 fournit donc une vision plus complète de la réponse immunitaire cellulaire et permet de mieux distinguer une infection en cours, latente ou ancienne (4).

3. Indicateur immunitaire complémentaire :

CD57+

En tant qu’indicateur complémentaire dans les formes chroniques de la maladie de Lyme, le marqueur CD57+ est utilisé pour évaluer le nombre de cellules NK (Natural Killer) dans l’organisme, essentielles à la défense contre les infections. Il est important de préciser que le CD57+ n’est pas un test diagnostique de la maladie de Lyme. Il s’agit d’un paramètre immunitaire qui peut refléter indirectement le degré d’affaiblissement du système immunitaire lié à une infection prolongée, comme dans le cas d’une forme chronique de la maladie.

Les infections chroniques par la maladie de Lyme peuvent altérer durablement la fonction immunitaire, ce qui se traduit par une diminution du nombre de cellules NK CD57+. Chez les patients atteints de la forme chronique, les valeurs sanguines sont souvent inférieures à 100/μl. On observe des niveaux particulièrement bas chez les patients souffrant de neuroborréliose (atteinte du système nerveux), par rapport à ceux dont la maladie se manifeste surtout au niveau des muscles ou des articulations. Des études ont également montré qu’une réponse positive au traitement s’accompagne souvent d’une augmentation du nombre de cellules CD57+. Toutefois, ce paramètre ne fait pas partie du diagnostic standard et est principalement utilisé dans des centres spécialisés dans la prise en charge de la maladie de Lyme.

Comment interpréter les analyses sanguines de la maladie de Lyme

L’interprétation des analyses sanguines pour la maladie de Lyme est l’une des sources les plus fréquentes de malentendus entre patients et médecins. Beaucoup attendent une réponse claire – « oui » ou « non » – alors qu’en réalité, il s’agit d’un processus complexe, qui nécessite de prendre en compte plusieurs facteurs, notamment le tableau clinique et l’historique médical du patient.

Interprétation du test ELISA

Résultat positif au test ELISA indique la présence d’anticorps contre les bactéries Borrelia dans le sang, ce qui peut correspondre à une infection en cours ou à une infection passée. En cas de résultat positif, un test plus précis, le Western Blot, est toujours réalisé pour confirmer ou infirmer le diagnostic. Le test ELISA peut être positif même si l’infection n’est pas présente. Cette situation peut être due à des anticorps résiduels après une infection résolue ou à de faux positifs dus à des réactions croisées avec d’autres maladies, comme une infection par le virus Epstein-Barr (EBV) ou certaines maladies auto-immunes.

Astuce :

Si vous êtes asymptomatique, sans antécédent de piqûre de tique, sans érythème migrant et sans troubles malgré un résultat positif, le traitement n’est généralement pas nécessaire.

Néanmoins, il est conseillé de rester vigilant – si ultérieurement apparaissent des problèmes de santé inexpliqués, comme fatigue, douleurs, symptômes neurologiques, troubles du sommeil, variations d’humeur ou difficultés cognitives, il peut être pertinent de considérer une éventuelle relation avec la maladie de Lyme. Dans certains cas, il peut s’agir d’une réactivation de l’infection ou d’une infection persistante mal traitée (7).

Dans la forme chronique de la maladie de Lyme, il est fréquent que les patients présentent encore à long terme des anticorps IgM, normalement associés à la phase précoce de l’infection, tandis que les anticorps IgG, qui apparaissent aux stades plus tardifs, sont absents. Cela s’explique par le fait que les bactéries du genre Borrelia peuvent modifier et adapter leurs structures de surface au cours de leur cycle de vie, échappant ainsi au système immunitaire. À chaque « transformation » et multiplication des bactéries, le système immunitaire réagit comme s’il s’agissait d’une nouvelle infection et relance la production d’anticorps IgM. Le résultat du test peut alors laisser penser à tort qu’il s’agit d’une phase aiguë, alors qu’il s’agit en réalité d’une infection chronique (6). Il est intéressant de noter que plus les symptômes rapportés par le patient sont importants, moins il est probable que ses anticorps IgG soient positifs (3).

Résultat négatif au test ELISA suggère l’absence d’anticorps, mais n’exclut pas la présence de la maladie de Lyme. Les anticorps apparaissent généralement 4 à 6 semaines après l’infection, et le test peut donc être négatif s’il est effectué trop tôt. Il peut également être négatif aux stades avancés de la maladie en raison d’une immunité affaiblie par l’infection.

Le Dr. Donta a constaté que 52 % des patients atteints de maladie de Lyme chronique présentaient un résultat négatif au test ELISA, mais positif au test Western Blot (5). Pourtant, dans la pratique, un résultat négatif à l’ELISA conduit souvent à écarter automatiquement le diagnostic de maladie de Lyme, même chez des patients ayant une infection active, ce qui peut retarder la mise en place d’un traitement approprié.

Remarque : Aujourd’hui, la méthode CLIA, plus moderne, est très souvent utilisée à la place du test ELISA. Le résultat se présente visuellement de la même manière et son interprétation reste identique.

Interprétation du test WESTERN BLOT

L’interprétation du test Western Blot est plus complexe. Le résultat présente une liste des différentes parties de la bactérie Borrelia (c’est-à-dire différents antigènes) contre lesquelles des anticorps ont été recherchés dans le sang. Pour la borréliose, les antigènes sont classés en trois catégories selon la certitude qu’ils indiquent la présence d’une infection :

  • Antigènes hautement spécifiques : présents uniquement chez les bactéries du genre Borrelia ; la présence d’anticorps dirigés contre eux n’apparaît pas dans d’autres infections. Leur détection constitue une preuve très solide de la borréliose.
  • Antigènes spécifiques : catégorie « intermédiaire » : ces antigènes se trouvent principalement chez Borrelia, mais peuvent présenter certaines similitudes avec des antigènes d’autres micro-organismes. Les anticorps dirigés contre eux augmentent donc la probabilité du diagnostic, surtout s’ils sont détectés en même temps que des antigènes hautement spécifiques ou en présence de symptômes typiques.
  • Antigènes non spécifiques : présents également chez d’autres bactéries, les anticorps dirigés contre eux peuvent apparaître dans d’autres maladies et servent uniquement à compléter un résultat positif.

Sources : (10), (11), (12)

Lors de l’interprétation, il est idéal de ne pas se contenter de l’évaluation finale du test (positif/négatif), mais également de considérer les antigènes individuels. La sélection des antigènes peut varier d’un laboratoire à l’autre. Idéalement, le résultat du test devrait inclure les valeurs précises des anticorps pour chaque antigène, et pas seulement une mention « positif/négatif ». Les laboratoires classiques ne fournissent généralement pas ces informations ; il faut les demander ou passer le test dans un laboratoire spécialisé. Les critères pour évaluer un Western Blot peuvent aussi différer selon les laboratoires : certains exigent un plus grand nombre d’antigènes positifs pour considérer le test comme positif, d’autres moins. Un laboratoire peut officiellement considérer le test comme négatif, mais en prenant en compte l’anamnèse et les symptômes cliniques, ce résultat peut malgré tout indiquer une infection active. En pratique, il arrive que des personnes présentant les symptômes les plus graves aient très peu ou pas d’anticorps, tandis que des personnes avec des symptômes légers présentent des taux élevés d’anticorps. Les spécialistes de la maladie de Lyme estiment, d’après leur expérience, que la présence d’au moins un anticorps d’une catégorie hautement spécifique, combinée aux symptômes cliniques ou à l’historique d’une piqûre de tique, constitue une preuve de la maladie de Lyme (9).

Malgré sa plus grande précision, le Western Blot peut dans certains cas passer à côté d’une infection active. Cela peut être dû à une réponse immunitaire affaiblie du patient, à la capacité des bactéries de se cacher dans les tissus et de devenir « invisibles » pour le système immunitaire, ou encore à la fixation des anticorps dans des complexes immuns que le test ne détecte pas (9). Ces situations sont très fréquentes dans la borréliose chronique.

Il est également important de souligner qu’un Western Blot positif ne signifie pas automatiquement que des bactéries Borrelia actives sont présentes dans l’organisme : la réponse immunitaire et les anticorps peuvent persister longtemps après un traitement réussi. Il est donc essentiel d’interpréter les résultats du Western Blot toujours en lien avec le tableau clinique global du patient.

Astuce :

Si vous présentez des symptômes typiques de la maladie de Lyme et que votre Western Blot est négatif, il est recommandé de réaliser un test EliSpot, qui évalue la composante cellulaire de la réponse immunitaire à l’infection, non détectable par les tests ELISA et Western Blot.

Interprétation du test ELISPOT (LTT)

Les résultats du test EliSpot sont exprimés sous forme d’indice de stimulation (IS) :

  • jusqu’à 1 IS – résultat négatif
  • 2 à 3 IS – résultat équivoque (faiblement positif)
  • au-delà de 3 IS – réaction clairement positive

Trois antigènes sont généralement évalués :

  • Full Antigen – permet de détecter la réponse à l’ensemble du profil antigénique de Borrelia burgdorferi
  • Peptide Mix (OSP-Mix) – contient des protéines de surface (OspA, OspC, DbpA) issues de plusieurs espèces de Borrelia, offrant ainsi une vue plus complète de la réponse immunitaire
  • LFA-1 – antigène partagé par les Borrelia et les cellules humaines ; une réaction positive peut également être liée à des processus auto-immuns (par exemple lupus, polyarthrite rhumatoïde…)

Il est important de préciser que le niveau du SI ne reflète pas directement la gravité de la maladie, mais seulement l’intensité de la réponse du système immunitaire à un antigène donné. Un SI élevé ne signifie pas que la maladie sera plus sévère, et un résultat faible ou négatif n’exclut pas forcément une infection – surtout aux stades tardifs, en cas d’immunité affaiblie, ou si les bactéries se cachent dans des tissus inaccessibles aux cellules immunitaires (1).

Selon certains spécialistes, le test EliSpot peut aussi servir à suivre l’efficacité d’un traitement : après une thérapie réussie, le test devrait être négatif environ 4 à 8 semaines après la fin du traitement (2). Cela dit, il convient de rester prudent dans l’interprétation des résultats, car ils peuvent être influencés par l’état immunitaire du patient ou par la présence d’autres infections avec des antigènes similaires, ce qui peut conduire à des résultats faussement positifs.

Quand faire un test de la maladie de Lyme ?

Il est surtout utile de tester la borréliose lorsque des symptômes apparaissent ou qu’il y a un risque réel d’infection. Les situations typiques sont :

  • apparition d’une tache rouge erythema migrans après une piqûre de tique (absente chez jusqu’à deux tiers des patients (13))
  • symptômes ressemblant à la grippe après une piqûre de tique
  • problèmes de santé inexpliqués et persistants avec des variations d’intensité

Le spectre des troubles que peut provoquer la maladie de Lyme chronique est très large. Les symptômes peuvent être physiques ou psychiques – comme par exemple la fatigue, les douleurs articulaires et musculaires, les fourmillements dans les membres, des troubles du sommeil ou digestifs, ou encore des troubles de la mémoire, des états dépressifs, ou une aggravation après consommation d’alcool.

Pour choisir le test approprié selon le stade de l’infection et interpréter correctement les résultats, il est important de comprendre la réponse du système immunitaire après infection :

  • environ 2 semaines après l’infection – activation des cellules T, qui produisent le cytokine IFN-γ ; ce signal précoce est détecté par EliSpot
  • environ 4 à 6 semaines après l’infection – apparition des anticorps IgM, mesurés par les tests ELISA et Western Blot
  • plus tard – les IgM disparaissent généralement et les anticorps IgG persistent ; ceux-ci peuvent toutefois être absents dans les formes chroniques de l’infection
  • dans les formes chroniques – les anticorps sont souvent absents, mais la réponse des cellules T, détectable par EliSpot, reste

Ainsi, il est conseillé, aux premiers stades, de privilégier le test T-cellulaire (EliSpot), d’avoir recours au Western Blot pour les infections plus étendues mais encore non chroniques lorsque le système immunitaire reste fonctionnel, et, dans les formes chroniques, de combiner les deux tests afin d’obtenir uneévaluation complète de la réponse immunitaire dans son ensemble. Il faut garder à l’esprit que les résultats peuvent être influencés par l’état immunitaire du patient, et qu’un paradoxe de hausse des anticorps peut survenir pendant le traitement, indiquant que le système immunitaire se rétablit. Les tests doivent donc toujours être interprétés en lien avec les symptômes et l’anamnèse, car un test seul ne peut jamais confirmer ni exclure définitivement la maladie de Lyme (3).

Qui réalise les tests de la maladie de Lyme ?

Il existe 2 façons de se faire tester pour la maladie de Lyme :

  1. Via le système de santé standard
  2. En tant que patient payant dans des laboratoires privés

1. VIA LE SYSTÈME DE SANTÉ STANDARD :

Le médecin généraliste ou le spécialiste (souvent un infectiologue, un neurologue ou un cardiologue) prescrit généralement au départ uniquement le test ELISA de base. Le Western Blot, plus précis, n’est réalisé qu’en cas de résultat positif à l’ELISA. Il est important de noter qu’une réponse immunitaire affaiblie dans les cas chroniques peut conduire à des résultats négatifs malgré la persistance de l’infection, ce qui n’est pas toujours pris en compte. De nombreux patients présentant des symptômes typiques repartent avec un résultat négatif. Les tests modernes comme EliSpot, iSpot ou CD57+ ne sont pas encore utilisés dans le système standard. L’avantage est que ces tests de base sont pris en charge par l’assurance maladie.

2. EN TANT QUE PATIENT PAYANT DANS DES LABORATOIRES PRIVÉS

Les tests de base ELISA et Western Blot peuvent être réalisés dans la plupart des laboratoires privés classiques. Les tests spécialisés EliSpot et CD57+ sont accessibles aux patients payants par exemple via le réseau SYNLAB.

Outre les laboratoires classiques, il existe des laboratoires spécialisés dans les maladies transmises par les tiques. Le plus connu est le laboratoire allemand ArminLabs, qui propose tous les tests modernes – de l’ELISA classique et avancé (SeraSpot®), au Tickplex pour détecter les formes persistantes de Borrelia, jusqu’au Western Blot avancé (ImmunoBlot), EliSpot, iSpot et CD57+. Il est possible de commander le test depuis l’étranger : le laboratoire envoie un kit à domicile, après la prise de sang vous renvoyez rapidement l’échantillon avec le formulaire rempli et les tests indiqués, et vous recevez les résultats en quelques jours. Cette méthode est pratique et complète, mais le patient prend en charge l’intégralité des coûts.

En Europe, d’autres laboratoires proposent également des tests spécialisés pour la maladie de Lyme, comme Nordic Laboratories (Danemark), Biovis Diagnostics (Allemagne) ou IMD Berlin (Allemagne).

Vous connaissez d’autres options de test en France, en Belgique ou en Suisse ? Ou vous avez des expériences ou informations récentes qui pourraient être utiles à d’autres ? N’hésitez pas à les partager avec nous à info@onlyx.com.

Tests sur les co-infections

Lors d’une infection par la borréliose, il y a presque toujours une co-infection avec d’autres agents pathogènes tels que Bartonella, Babesia, Anaplasma, et d’autres. De plus, l’affaiblissement du système immunitaire lié à la borréliose favorise souvent l’activation d’infections opportunistes, comme les levures Candida ou les virus herpétiques (HSV, EBV, CMV), normalement maîtrisés par un organisme sain. Ces co-infections peuvent fortement détériorer l’état de santé général, et il est parfois nécessaire de les traiter en parallèle de la borréliose.

Les symptômes du patient permettent souvent de deviner le type de co-infection en cause. Les signes caractéristiques des co-infections les plus fréquentes sont par exemple :

  • Bartonella: éruptions cutanées ressemblant à des vergetures, crises de colère (irritabilité ou agressivité excessive), ganglions lymphatiques enflés, toux inexpliquée, douleurs au tibia, douleurs aux pieds.
  • Babesia: douleurs thoraciques et aux côtes, transpiration nocturne abondante (jusqu’à pyjama ou draps trempés), variations de la température corporelle, essoufflement (sensation de manquer d’air).
  • Mycoplasma: infections respiratoires, problèmes liés à l’inflammation ou à une congestion chronique des sinus.
  • Réactivation de l’EBV: fatigue intense, légère douleur à la gorge, température élevée, sensation de type grippal.

Le dépistage des co-infections peut être très utile, mais il s’agit d’un processus relativement coûteux. Nous le recommandons surtout aux patients qui ne constatent pas d’amélioration après un traitement prolongé de la borréliose. Dans certains cas, la co-infection peut être la cause principale des symptômes, plus encore que la borréliose elle-même, et son traitement peut être crucial. Dans les cas chroniques, nous recommandons le test EliSpot pour les co-infections via un laboratoire spécialisé ArminLabs, ou le dépistage effectué par des médecins spécialisés dans la borréliose. D’après notre expérience, les co-infections les plus problématiques sont principalement Babesia et Bartonella.

Nos recommandations pour le dépistage de la maladie de Lyme

Sur la base de notre expérience, nous recommandons la démarche suivante en cas de suspicion de borréliose :

INFECTION AIGUË

Après une morsure de tique, nous conseillons de réaliser le test EliSpot deux semaines après la piqûre. Si le test EliSpot n’est pas disponible ou si vous préférez un examen dans le cadre du système de santé classique, nous recommandons le test Western Blot (au plus tôt 4 à 6 semaines après la morsure). Interprétez les résultats selon les instructions fournies. En cas de résultat positif, il est recommandé de commencer immédiatement un traitement antibiotique de 6 semaines, puis de poursuivre par un traitement à base de plantes (à continuer encore 3 mois après la disparition de tous les symptômes).

INFECTION CHRONIQUE

  1. Étant donné la fiabilité limitée du test ELISA, il est recommandé de procéder directement au test Western Blot (idéalement avec le détail des valeurs pour chaque antigène).
  2. Si le test Western Blot est négatif, il est conseillé de réaliser un test EliSpot ou iSpot. En cas de problèmes persistants, il peut être utile d’ajouter le paramètre CD57+.
  3. Tous les résultats doivent être interprétés en combinaison avec les symptômes et l’anamnèse. Une personne asymptomatique, dont le système immunitaire contrôle l’infection et qui n’a pas besoin de traitement, peut avoir un test fortement positif. À l’inverse, un patient gravement malade peut présenter un test faiblement positif ou négatif. C’est toujours le patient qui est traité, et non le résultat du test. Dès que l’infection est confirmée et que des symptômes sont présents, il est nécessaire de commencer le traitement le plus tôt possible.
  4. Si tous les tests sont négatifs, que les autres diagnostics ont été écartés et que les symptômes ainsi que l’anamnèse suggèrent toujours la maladie de Lyme, il peut être envisagé de recourir à un traitement-test sous forme d’antibiotiques (sous contrôle médical) ou protocole à base de plantes et d’observer les réactions de l’organisme. Le traitement-test peut également servir de moyen diagnostique. Si une réaction de Herxheimer apparaît (aggravation temporaire des symptômes existants, états grippaux, fièvre), cela suggère qu’il s’agit probablement d’une borréliose et que le traitement entraîne une destruction massive des bactéries. Cette réaction n’apparaît cependant pas chez tous les patients, car la capacité de détoxification et la charge bactérienne varient d’un individu à l’autre. Un autre indicateur peut être l’évolution de votre état au fil du traitement et l’apparition éventuelle d’une amélioration. Le traitement-test est également adapté aux patients présentant une forte suspicion d’infection, mais qui ne peuvent pas se permettre des tests coûteux.
  5. Si la borréliose est confirmée mais que vous ne constatez pas d’amélioration à long terme, nous recommandons de procéder à un dépistage des co-infections.

Actuellement, aucun test ne permet de confirmer ou d’exclure la maladie de Lyme à 100 %. Il est donc tout aussi important d’évaluer les symptômes, l’anamnèse et l’ensemble du tableau clinique du patient. Les tests de laboratoire ne sont qu’un outil parmi d’autres et ne doivent jamais constituer le seul critère pour décider d’un traitement.

Ing. Zuzana Klimentová
Ing. Zuzana Klimentová
Auteur de l'article

Zuzana est l'âme et le cœur d'Onlyx. Elle est la preuve vivante que le chemin de la maladie de Lyme chronique vers une vie pleine de sens est possible. Après des années de douleur, d'incertitude et de recherche de réponses, elle bénéficie aujourd'hui d'une santé optimale, vit de manière active et sans aucune restriction. Passionnée par la phytothérapie, l'approche holistique de la santé et l'exploration des liens profonds entre le mental et le physique, elle a dédié sa vie à comprendre les causes profondes des maladies, plutôt que de simplement traiter les symptômes apparents. Son travail reflète une grande attention aux détails et un désir sincère d'aider ceux qui sont en quête de leur propre chemin vers la guérison. Pour Zuzana, la médecine naturelle n'est pas seulement un choix, mais une vocation – celle de démontrer que même une situation apparemment sans issue peut être le début de quelque chose de bien plus grand.

Sources :

(1) A Review of Lyme Infection Tests: Pass or Fail

(2) EliSpot and CD57+: Important Diagnostic Tests for Lyme Borreliosis

(3) Clinical diagnosis and laboratory testing for the major tick-borne infections

(4) iSpot

(5) Late and chronic Lyme disease

(6) Lyme Disease Diagnostics

(7) Horowitz Lyme-MSIDS Questionnaire

(8) Principles of Laboratory Testing for Lyme Disease

(9) Understanding the Western Blot

(10) Diagnosis and Treatment of Lyme Borreliosis

(11) The Western Blot Test

(12) Lyme Disease: A Comprehensive Overview

(13) Buhner, Healing Lyme (2nd ed.)